La symétrisation, une approche pour faciliter la coopération


L'origine de la symétrisation

La symétrisation est un concept venant de l'anthropologie vulgarisé notamment par P.Descola. A l'origine du concept le problème que pose l'étude de peuple autochtones par des ethnologues confrontés à l'altérité. Arrivant sur un nouveau terrain, l'éthnologue est vu par les habitants comme un quelqu'un d'extérieur et lointaine. lors de la première rencontre, l'ethnologue amène avec lui son monde et ses représentations. Il n'y a à priori aucune raison pour l'un et pour l'autre que des partages sincères et conscient puissent s'établir.

Dans son livre entretien avec Alessandro Pignocchi, "Ethnographie des mondes à venir" Philippe Descola défini la symétrisation comme une attitude générale qui consiste à mettre sur un pied d'égalité l'observateur et les populations qu'il observe. Ainsi, la symétrisation est un processus par lequel un ethnologue réussi à acquérir une posture d'égale à égale avec son objet d'étude.

La coopération et le partage conscient

La coopération entre des personnes ne va pas de soi. Cela nécessite des conditions bien particulières impliquant à la fois les personnes, leurs motivations, leurs postures et les relations entre les participants.

Une bonne coopération s'appuie sur le partage d'informations pertinentes ou sincères. C'est à dire des informations qui vont permettre à chacun d'adapter son activité en conservant son utilité sans pertuber les autres participants.

Dans la relation de coopération, les participants développent une conscience des modes de fonctionnement qui leur permet d'anticiper et de prévoir les réactions des participants. On parle alors de partage conscient.

Le partage à la fois sincère et consient nécéssite une confiance et une stabilité des relations entre les coopérants.

Symétrisation des relations

Les relations d'égale à égale que cherchent à atteindre les ethnologues dans les processus de symétrisations qu'ils imaginent se fait dans le but pour eux d'obtenir des informations sur leur sujet d'étude sans le pertuber. On peut dire qu'ils cherchent une interaction de type commensalisme et évitent les interactions parasites qui va générer du rejet.

Dans les organisations Agile, en Gouvernance partagée, ouverte etc... On recherche un mode d'intéraction de type coopération de mutualisation voir symbiotique. C'est à dire des interactions bénéfiques pour l'ensemble des coopérants. La relation égalitaire, sincère, consciente si complexe à obtenir entre deux personnes est recherchée avec l'ensemble des participants.

Pour la formation Animacoop, on peut se demander quelles sont les outils collectifs et les pratiques favorisant les relations symétriques. Pourrions-nous également développer la conscience individuelle de l'importance des relations symétriques pour favoriser la participation, l'engagement et la coopération.

références

Altérités et affinités ethnographiques : réflexions autour du proche, du lointain, du dedans et du dehors
Anthropologie et philosophie : le problème de la symétrie ontologique par Philippe Descola
Nous n'avons jamais été modernero- Essai d'antropologie symétrique B. Latour
Anthropologie animacoop