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Une Ecologie des Relations

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Anthropologie et mondes contemporains
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Une Ecologie des Relations

« Dans « Une écologie des relations », Philippe Descola, parti à la rencontre de la tribu des Jivaros Achuar, livre une réflexion sur les relations de l’homme à son environnement et nous introduit de manière vivante à la pratique de l’anthropologie. »
Mots clés Anthropologie

Une Ecologie des Relations

Type de carte Bibliothèque
Contenu de la page associée Dans ce petit livre aux editions Les Grandes Voix de la recherche du CNRS, Philippe Descola nous restitue les grandes étapes de son parcours, il introduit la pratique des trois disciplines qui mènent à l'anthropologie et nous présente l'idée maitresse qu'il a su faire émerger par ses recherche idée qu'il nomme Ecologie des Relations.

Chapitre Premier : Ethnographie, Ethnologie, Anthropologie

Philippe Descola décrit les trois disciplines qui constitue le parcours d'anthropologue.
  • Ethnographe qui va s'immerger dans une communauté et réalise une l'étude de terrain
  • Ethnologue : le spécialiste d'une aire culturelle ou d'un certain type de problème
  • L'anthropologue : Qui essaie de faire une théorie ou de développer une théorie existante

Chapitre Second : Formation

P. Descola revient sur sa formation qui commence par des études de philosophie puis s'oriente vers l'ethnologie suite à sa rencontre avec Maurice Godelier et Claude Levy Strauss au début des années 1970. le chapitre présente également l'hypothèse qu'il formule et son cheminement parmi des idées dominantes : le matérialisme écologique anglophone vs l'école structuraliste de Claude Levy Strauss


Chapitre Troisième : Les Achuars d'Amazonie

P. Descola décrit comment pour la première fois il s'immerge en Amazonie chez les indiens Achuars (Jivaro) avec sa compagne Anne-Christine Taylor. Lors ce voyage il se rend compte que les Achuars se représentent les plantes et les animaux comme des partenaires sociaux, des interlocuteurs, des personnes. Cette découverte va complètement modifier le cours de ses recherches. Il découvre que les Achuars vivent dans un espace social composé d'humains et de non humaine et qu'ils façonnent l'amazonnie depuis des millénaires.

Chapitre Quatrième : Totémisme, animisme, naturalisme, analogisme

Fort de cette étude éthnographique P. Descola retourne en France pour rédiger une thèse sous la direction de C. Lévy Strauss dans laquelle il cherche à combiner les dimensions techniques et les dimensions idéelles avec l'idée que les achuars "socialisent la nature". Les diverses lectures de Philippe Descola sur les Sociétés d'Amérique du Nord, de Sibérie, d'Asie et d'Océanie l'amène progressivement à se poser la question de définir les types de rapports qu'entretiennent ces sociétés avec les non humains.
En analysant les continuités et les discontinuités qu'envisagent les sociétés suivant la physicalité ou l'intériotité, P. Descola identifie 4 formes d'ontologies

Totémisme ressemblance des intériorités et ressemblance des physicalités
Animisme ressemblance des intériorités et différence des physicalités
Naturalisme différence des intériorités et ressemblance des physicalités
Analogisme différence des intériorités et différence des physicalités

Chapitre Cinquième : Nouvelles directions de recherche

P. Descola veut poursuivre ses recherches et continuer à montrer que les différentes formes de collectifs ont des rapports à la terre extrêmement différents. Des formes de rapports dans lesquels les humains sont des prolongements d'un environnement et d'un lieu de vie ou comme des collectifs plus large englobant des non-humains.
Ressources complémentaires Philippe Descola, né le 19 juin 1949 à Paris, est un anthropologue français. Fils de l'écrivain et historien hispanisant Jean Descola , ses recherches de terrain en Amazonie équatorienne, auprès des Jivaros Achuar, ont fait de lui une des grandes figures américanistes de l'anthropologie. À partir de la critique du dualisme nature/culture, il entreprend une analyse comparative des modes de socialisation de la nature et des schèmes intégrateurs de la pratique : identification, relation et figuration.

Extrait wikipédia
Notice d'autorité
P. Descola au collège de France

Distinctions
Médaille d'or du CNRS 2012
Enseignant au Collège de France à la Chair Anthropologie de la nature

Citations

À l’évidence, l’étude des Achuar montrait qu’il n’y avait pas d’universalité de la distinction entre nature et culture. Dans cette société, il n’y a rien qui puisse être un équivalent de la nature comme une totalité extérieure aux humains. Mais la principale différence entre l’Amazonie et l’Europe en termes de rapport à la nature est la suivante : en Europe, on pense que les humains sont une espèce (Homo sapiens sapiens) tout à fait à part parce qu’ils ont une intériorité. Par intériorité, on entend la conscience réflexive, la capacité de communiquer par le langage, c’est-à-dire des aptitudes à la fois morales et cognitives qui distinguent l’homme de toutes les autres espèces naturelles. Cette idée a commencé à s’établir et à se renforcer à partir du XVIIe siècle et a pris sa forme définitive à la fin du XIXe siècle. Pourtant, les lois de la physique, de la chimie, de la biologie, montrent qu’il ne s’agit pas d’une espèce singulière sur le plan de ses dispositions physiques. En effet, cette espèce est régie par les mêmes lois de la pesanteur, de la chimie moléculaire, etc. que les autres.


Références

La Nature domestique : symbolisme et praxis dans l’écologie des Achuar, publication par la Fondation Singer-Polignac, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1986.

avec Gérard Lenclud, Carlo Severi, Anne-Christine Taylor, Les Idées de l’anthropologie, éditions Armand Colin, collection « Anthropologie au présent », 1988.

Les Lances du crépuscule : relations Jivaros. Haute-Amazonie, éditions Plon, collection Terre humaine, 1993 ; rééd. Presses Pocket, 2006.

Anthropologie de la nature. Leçon inaugurale prononcée le 29 mars 2001, Collège de France/Fayard, 2001

Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », 2005 ; rééd. Folio, 2016.

Diversité des natures, diversité des cultures, Bayard, coll. « Les petites conférences », 2010.

L’Écologie des autres. L’anthropologie et la question de la nature, éditions Quae, 2011.

avec Tim Ingold, Être au monde. Quelle expérience commune ?, Presses universitaires de Lyon, coll. « Grands débats » : mode d’emploi, 2014.

La Composition des mondes. Entretiens avec Pierre Charbonnier, Flammarion, coll. « Sciences humaines », 2014 ; réed. Champs, 2017.
Contributeurices Eric Favre
Licence CC-BY-SA
Degré de maturité Aboutie
Champ Date 04.07.2023