Quelques bases pour Décider ensemble
Quelques bases pour Décider ensemble
Question 1 : Comment avez vous vécu la dernière élection
La campagne, la reception des bulletins, le vote et les résultats
Recuellir des avis rapidement sans les noter
Présenter le processus de décision linéraire de H. Simon
Intelligence du problème : délimitation du problème et des facteurs à prendre en considération
Modélisation : identification et évaluation de toutes les solutions alternatives réalisables par l’entreprise
Choix : détermination des critères et de leur pondération pour hiérarchiser les solutions et en choisir une
4.La rationnalité limitée
6.Tous les sujets méritent-ils des décisions collectives
l'art de catégoriser les sujets1.Un équilibre entre trois dimensions
- 1. Décider seul
- 2. Décider ensemble
- 3. Ne pas décider
5.Elaborer une proposition dans un mode complexe
11.Décider dans un monde complexe
8.Prendre le temps de la décision
7.Les modalités délibératives
10.D'un contrôle à priori vers un contrôle à postériori
9.Prendre une décision en s'inspirant du vivant
Ressource Libre
Outils de vote
La ressource du mardi ✨ Comment décider dans un groupe ?Vaste débat que l'on ne tranchera pas en un post LinkedIn 😅
✋ De manière générale, on a tendance à voter à la majorité à main levée... c'est un réflexe qu'on vous invite à réinterroger dans votre collectif ! Pourquoi pas avec le jugement majoritaire expliqué dans l'infographie de nos collègues écoloHumanistes ci-dessous ?
🗳 Si vous choisissez le jugement majoritaire, on vous conseille cet outil développé par Mieux Voter et qui permet de faire le vote en ligne >> https://app.mieuxvoter.fr/
💻 Autre outil en ligne >> https://pollen.cl/ et avec celui-ci vous pouvez aussi tester d'autres méthodes de votes : Cumulatif, Condorcet, Borda, Vote alternatif, Coombs...
🤨 Mais au fait, faut-il toujours voter ? Consensus, consentement, sollicitations d'avis... on peut faire autrement non ? On vous en parlera dans un autre post 😀
❓ Et vous vous faîtes comment ? Quels modes de décisions ? Avec quels outils ?
la contre culture américaine
Contre cultureAgilité et projets Collaboratifs
Agilité et projets Collaboratifs
Tropicaliser L'agilité
Tropicaliser L'agilité
J'avoue avoir été très surpris et enthousiaste lorsqu'on m'a présenté la formation Animacoop d'y voir apparaître le cadre de projet Agile que je pratique depuis longtemps. Après la surprise j'ai ensuite ressenti un malaise dont je n'ai pas compris immédiatement l'origine. C'est après avoir animé ma première session Animacoop à Paris que j'ai commencé à saisir d'où provenait ce malaise.Cela m'est apparu assez clairement alors que je tentais de croiser l'agilité avec la vision du monde archipélique développé par Eduard Glissant et qui inspire les approches de la coopération d'animacoop. L'intention de ce croisement était de tropicaliser l'agilité et la situer dans Animacoop.
Il faudra que je revienne sur la tropicalisation à un moment. Pour l'instant la définition qu'en donne Yves MENLAN & Jean-Martial TAPE deux chercheurs de l'université de côte d'Ivoire est suffisante quand ils définissent la tropicalisation linguistique.
Ce terme, dérivé du verbe « tropicaliser » qui signifie : adapter, ajuster une chose selon l'environnement. Aussi c’est adapter à un environnement tropical. En d'autre mot, c'est rendre convenable au climat du nouvel environnement. De ce fait, la tropicalisation revient à l'action d'adapter du matériel ou toute autre réalisation technologique aux conditions environnementales difficiles dans lesquelles il devra fonctionner. Ainsi une déduction de la définition de cette terminologie adaptée au contexte linguistique donnerait : « la tropicalisation linguistique » qui est l'adaptation, l'ajustement et la conversion des terminologies linguistiques issues d'une langue considérée riche lexicalement en une autre considérée lésée, en mettant à profit les conditions environnementales et sociales de ces locuteurs.
C'est en mettant face à face les approches et les histoires de l'agilité et de la créolisation que le paradoxe apparaît.
D'un côté Edouard Glissant poête des îles dont l'existance est intimement liée à l'histoire de l'esclavage et qui développe une vision du monde du vivre dans la diversité, sans domination. Une approche de la relation et du lien plus que de la matérialité.
De l'autre, une approche née de pratiques de gestion de projet de développement logiciel élaborée en réaction à des approches déterministes, hiérarchique. De manière assez provoquante, les approches agile, poussent à l'autonomie des équipes contre les dominations hiérarchiques. Elles mettent la relation dans les équipes et avec les bénéficiaires avant la relation contractuelle.
Le premier paradoxe que l'on peut relevé est la popularité qu'a gagné l'agilité au fil des années auprès de multinationales et ceci en totale contradiction avec les approches manageriales et la formation des dirigeants. Une popularité qui gagne maintenant non seulement le développement de services numérique, mais se répend aux organisations des multinationales toutes entières dans des domaines très diverses.
Le second paradoxe est un peu moins peceptible car il nécessite d'avoir vécu aux côtés ou dans les rangs des agilistes et des personnes qui en font la promotion. Dans les années 2000 alors que l'agilité peine à percer comme un ensemble de pratiques efficace, des cabinets, des coachs et des développeurs imaginent des formations et des événements à la fois ludiques et attrayantes pour démultiplier et coloniser les esprits. Ils pénètrent également les grandes entreprises du numérique comme microsoft en france (Les locaux de microsoft paris ont longtemps acceuilli de grands événements dédiés à l'Agilité) et les écoles du numérique. Après la bulle internet, les dirigeants comprennent l'importance du numérique et des directions de systèmes d'informations sont richement dotées et écoutées. Les entreprises du numérique qui portent l'agilité trouvent des oreilles attentives auprès de hauts responsables. Une oreille d'autant plus attentive que l'agilité prouve de projet en projet son efficacité.
L'agilité s'est diffusées lentement par colonisation des esprits, avec une approche d'évangélisation et une approche éthique par les valeurs et les pratiques. Bref, des manières de faire qui séduisent les conquérants et qui réduisent petit à petit des pratiques concurrentes.
La symétrisation, une approche pour faciliter la coopération
La symétrisation, une approche pour faciliter la coopération
L'origine de la symétrisation
La symétrisation est un concept venant de l'anthropologie vulgarisé notamment par P.Descola. A l'origine du concept le problème que pose l'étude de peuple autochtones par des ethnologues confrontés à l'altérité. Arrivant sur un nouveau terrain, l'éthnologue est vu par les habitants comme un quelqu'un d'extérieur et lointaine. lors de la première rencontre, l'ethnologue amène avec lui son monde et ses représentations. Il n'y a à priori aucune raison pour l'un et pour l'autre que des partages sincères et conscient puissent s'établir.Dans son livre entretien avec Alessandro Pignocchi, "Ethnographie des mondes à venir" Philippe Descola défini la symétrisation comme une attitude générale qui consiste à mettre sur un pied d'égalité l'observateur et les populations qu'il observe. Ainsi, la symétrisation est un processus par lequel un ethnologue réussi à acquérir une posture d'égale à égale avec son objet d'étude.
La coopération et le partage conscient
La coopération entre des personnes ne va pas de soi. Cela nécessite des conditions bien particulières impliquant à la fois les personnes, leurs motivations, leurs postures et les relations entre les participants.Une bonne coopération s'appuie sur le partage d'informations pertinentes ou sincères. C'est à dire des informations qui vont permettre à chacun d'adapter son activité en conservant son utilité sans pertuber les autres participants.
Dans la relation de coopération, les participants développent une conscience des modes de fonctionnement qui leur permet d'anticiper et de prévoir les réactions des participants. On parle alors de partage conscient.
Le partage à la fois sincère et consient nécéssite une confiance et une stabilité des relations entre les coopérants.
Symétrisation des relations
Les relations d'égale à égale que cherchent à atteindre les ethnologues dans les processus de symétrisations qu'ils imaginent se fait dans le but pour eux d'obtenir des informations sur leur sujet d'étude sans le pertuber. On peut dire qu'ils cherchent une interaction de type commensalisme et évitent les interactions parasites qui va générer du rejet.Dans les organisations Agile, en Gouvernance partagée, ouverte etc... On recherche un mode d'intéraction de type coopération de mutualisation voir symbiotique. C'est à dire des interactions bénéfiques pour l'ensemble des coopérants. La relation égalitaire, sincère, consciente si complexe à obtenir entre deux personnes est recherchée avec l'ensemble des participants.
Pour la formation Animacoop, on peut se demander quelles sont les outils collectifs et les pratiques favorisant les relations symétriques. Pourrions-nous également développer la conscience individuelle de l'importance des relations symétriques pour favoriser la participation, l'engagement et la coopération.
références
Altérités et affinités ethnographiques : réflexions autour du proche, du lointain, du dedans et du dehorsAnthropologie et philosophie : le problème de la symétrie ontologique par Philippe Descola
Nous n'avons jamais été modernero- Essai d'antropologie symétrique B. Latour
Découvrir le monde du partage et des licences libres
Découvrir le monde du partage et des licences libres
Séquence pédagogique animacoopObjectif pédagogique : Découvrir le monde du partage et des licences libres
I. Conférence Intéractive 30 min
Question 1 : Sur quelques oeuvres simples identifiez les indices de propriétéFiche 1, 2, 3, 4, 5
Question 2 : même chose sur l'observation d'oeuvres un peu plus compliquées?
Fiche 6
Question 3 : Comment réutiliser une oeuvre?
Attention au plagiat et à l'usurpation
Fiche 7 et 8
Notion de bien commun Fiche 9
Présentation des licenses libres Fiche 10
Les licenses libres permettent la réutilisation d'une oeuvre sans demander l'autorisation à son auteur et sous certaines conditions précisées sur le site créative commons
Question 4 : Observation des oeuvres sous license libre
Ouverture vers d'autres types de production
--> le numérique, les bases de données
- à votre avis quelles sont les motivations pour partager sous ce type de license
Fiche 11, 12
Quelques cas complexes de droits d'auteurs
le fond du mathématicien grothendieck
II. Vers un partage conscient 25min
1/ individuel : 5mn "Demain, je DOIS partager TOUS mes contenus en CC BY SA " :
- Pourquoi je le fais avec plaisir
- Pourquoi ça me dérange de le faire
3/ Partage grand groupe sans réaction : 10mn (pas de bonne réponse, tout ressenti est légitime :
- On prend en note en deux colonnes
- on identifie ce qui pose question
III. Ressouces
Licences libres et secteur publicvalidité juridique des licences CC
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Tropicalisation de l'agilitéLa coopération et le faire ensemble
Lorsqu'un groupe décide de se réunir, c'est pour produire quelque chose ensemble. La production de quelque chose de visible donne du sens au groupe renforce sa cohésion et l'envie de continuer. Un groupe se nourrit de sa propre production (principe de la permaculture : on ne travail pas le ventre vide)La coopération c'est la manière ou le mode sur lequel va fonctionner le collectif. L'agilité apporte des outils pour faire ensemble et assurer une production régulière et en phase avec les attentes (du groupe ou de bénéficiaires).
Il y a une infinité de choses que peut produire un collectif. On ne peut pas en faire une liste précise, on peut seulement lister quelques types de productions :
- les matérielles (on cherche à construire un objet ou plusieurs)
- les intellectuelles (on cherche à produire ou assembler des idées)
- les événementielles (on cherche à rassembler des personnes)
- les organisationnelles (on cherche à assembler des outils, du matériel, des flux d'information, les rôles des personnes)
On trouve également des choses que l'on va produire régulièrement et d'autres que l'on ne va produire qu'une seule fois.
Autres exemples de réalisations :
- Produire un document ou un manuel ou un livre
- Mettre en place et suivre la feuille de route d'une équipe
- Organiser un événement unique ou récurrent
- Animer un collectif de bénévole
L'agilité à quoi ça sert ?
L'agilité c'est quand on a une liste de choses à faire très importante et qu'on ne sait pas par quoi commencer. On sait juste qu'on ne veut pas d'un chef de projet qui distribue les tâches et vérifie que c'est bien fait.L'agilité c'est aussi quand on doit réaliser quelque chose de qualité avec un budget et un temps limité. On est doit faire le stricte nécessaire et pas moins ni plus.
L'agilité c'est quand on a quelque chose de complexe à réaliser, avec beaucoup de monde, des personnes qui n'ont pas l'habitude de travailler ensemble mais qui sont des experts de leur métier.
Les questions auxquelles répond l'agilité :
- comment faire ensemble avec des contraintes de temps et de budget?
- comment le faire sans chef mais en gardant le cap ?
- comment s'adapter aux changements de la demande initiale et de contexte extérieur?
- comment faire dans un contexte complexe et mouvant?
- comment garder le cap quand on est submergé par des listes actions qui semble incohérentes?
- comment faire alors que le collectif est en compétition interne pour des ressources ou du pouvoir (silo)?
L'agilité appliquée à l'ensemble d'un collectif, d'une association sert aussi à synchroniser l'activité en régulant la compétition et en facilitant le faire ensemble par mutualisation des compétences etréduction des goulets d'étranglement.
L'agilité est un cadre d'organisation d'équipe qui permet de renforcer la robustesse de l'équipe face à des fluctuations, des situations complexes et inattendues.
Les principes clés de l'agilité
Itération et Incrément
Les itérations et incrémentales : on cherche à produire un peu à chaque itération et chaque itération apporte un petit bout c'est un incrémentDes rôles pour l'équipe
Les équipes agiles définissent les rôles :- le rôle d'équipiers : ils sont les personnes qui produisent quelque chose
- le rôle de gardien du bien être des équipiers et de l'équipe
- le rôle de gardien des moyens et des outils de production
- le rôle de gardien de la vision, des adaptations et des prochains petits pas
Une équipe auto-organisée
Les équipes agiles s'auto-organisent. Elles cherchent l'autonomie et mettent en place des pratiques pour faire ensemble :- des rituels (à intervalle réguliers)
- une gare centrale (pour l'inclusion, la mémoire du projet et le bilan)
- un tableau de suivi des activités (pour faciliter l'autonomie et garder le focus sur la vision)
Des rituels qui servent le collectif
Dans les projets classiques les rituels sont des lieux de représentation et d'exercice du pouvoir et parfois de domination. même si les comités de pilotage ont leur utilité pour réguler les pouvoirs et prendre des décisions stratégiques, les équipiers y ont rarement leur place. Pourtant, des moments de planification, de régulation et de célébration sont nécessaire à tous le niveaux de l'organisation. On met ici le doigt sur la dimension fractale des organisations constamment en mouvement.Les rituels répondent aux besoins de l'équipe et permettent de
- déterminer les activités de l'équipe (temps de lancement de l'itération)
- vérifier que ce qui est fait correspond bien au projet (démonstration et bilan)
- prendre soin des personnes et du collectif (temps de rétrospective)
- prévoir les prochains petits pas en gardant la vision d'ensemble malgré des aléas (temps d'échange et de compréhension des prochains petits pas)
Une planification non prédictive
Contrairement aux usages classiques de la gestion de projet qui cherche à prévoir très en amont les détails de la réalisation d'un projet, l'agilité propose une planification non prédictive. Quand on planifie de manière agile, on cherche des traces parmi des signaux faibles qui guide l'équipe en prenant en compte les limites.C'est un élément clé de la capacité d'adaptation des équipes dans des situations incertaines. Cependant cela est souvent confondue avec l'absence de planification. Pour expliquer la manière de planifier un projet agile, on peut imaginer un livre comme L'Iliade et L'Odysée
Découpage du projet : c'est pas du ronsard
Comme un Roman, on va découper le projet en 4 niveaux :- La vision (c'est le sommaire du livre, c'est toutes les grandes parties de l'histoire)
- Les Epopées (c'est une parties du livre qui pourrait se suffire à elle même, elles sont composées de plusieurs chapitres)
- Les Chapitres (avec des histoires quasiment indépendantes, mais ont besoins des autres chapitres pour garder la cohérence d'ensemble)
- Les Histoires (ce sont les paragraphes d'un chapitre, la petite histoire)
la métaphore du jardinier
- La vision (c'est le plan de culture qu'on réalise annuellement)
- Les parcelles (sont des parties du jardin cohérentes qui communiquent entre elles avec des bordures et des zones de passage)
- Les bandes de culture (les espaces qu'on prépare spécifiquement pour la culture)
- Les cultures (ce sont les plantes que l'on sème et qui vont produire)
La particularité de la planification agile c'est qu'on ne va pas découper toute l'histoire avant de commencer la réalisation du projet. La vision est suffisante pour commencer. On va ouvrir un chapitre ou deux pour commencer mais pas plus pour écrire les paragraphes nécessaires à la compréhension de l'histoire mais pas plus.
La priorisation, une discipline ascetique
On se pose souvent la question, par quoi commencer. L'agilité répond qu'il faut d'abord se réunir en équipe pour évaluer la complexité et la valeur de chaque demande. L'équipe commencera par les choses qui ont le plus de valeur et la plus basse complexité.Cette recherche de la plus grande valeur qui demande le moins d'énergie à réaliser est un travail collaboratif qui demande de la méthode. Les équipes qui débutent ont souvent beaucoup de difficulté à comprendre comment mesurer la complexité et la valeur sans faire ni référence au temps ni à des euros
ça parait simple en le disant, c'est pourtant un point qui nécessite le plus de réflexion de la part de l'équipe. L'équipe doit pratiquer une sorte d'ascèse pour extraire le minimum vital et ne réaliser que le stricte nécessaire et en même temps suffisant pour être utile.
Comment ça marche?
Ce n'est pas toujours simple de calquer le cadre agile dans son organisation.Par quoi faut-il commencer?
- 1. D'abord, co-construire une vision commune (ce n'est pas un plan détaillé)
- 2. Préparer la première itération (les rôles de l'équipe, les outils, la gare centrale)
- 3. Fixer une durée d'itération de 2 semaines.
- 4. élaborer la liste des activités à réaliser. Pour chaque activité définir les critères de fin
- 5. Lancer la première itération (en pensant aux rituels)
- 6. célébrer le travail réaliser pendant la première itération
- 7. Préparer l'itération suivante en ajustant
Le triangle de projet
La réalisation d'un collectif suppose la réunion de trois valeurs humaines de base : Le bien, le bon et le vrai.Le point au centre du triangle symbolise la réalisation de l'intention du projet. Il s'agit un point mouvant que l'on cherche à atteindre. Il est mouvant car dépendant des contraintes de moyens et des personnes qui composent le collectif, du milieu. L'agilité propose au collectif un processus non-linéaire, non-prédictif avec une approche effectuale
Dans un monde complexe, la vision d'un collectif pour atteindre l'intention d'un projet est quelque chose de mouvant. Cela nécessite que le collectif adapte ses activités selon la perception que les participants ont d'eux-mêmes et du milieu qu'ils cherchent à faire évoluer.
Dans un monde dissocié, simplifié, désarreyé on cherche à atteindre l'intention en ligne droite sans tenir compte ni de la complexité ni la cohérence avec les personnes qui portent le projet ou le milieu.
Le processus proposé par les cadres de réalisation Agile propose de conserver une posture d'attention vis à vis des mouvements internes (les personnes, les compétences et les moyens disponibles pour le collectif) et les mouvements exterieurs. Une vigilance qui nécessite un outillage, une organisation, un état d'esprit et des pratiques adaptés.
Le processus vis également à s'appuyer sur l'autonomie des équipes en fournissant un cadre d'organisation réplicable.
à mettre en lien avec la tragédie des 3C
Une approche effectuale
L'approche effectuale s'appuie sur les ressources disponibles pour agir et cherche à développer des ressources en développant le réseau. Pour faciliter l'adaptabilité l'agilité propose des pratiques spécifiques pour la gestion des portefeuille d'activité.- Les pratiques de planification incrémentale et faiblement prédictives.
- Un système de décision qui s'appuie sur la valeur, la complexité de réalisation et a priorité
- La gestion d'un portefeuille d'activité avec deux à trois niveaux de détail et une priorisation.
Design et Intelligence collective
Des pratiques de design qui mobilisent l'intelligence collective et permettent des réalisations adaptées au contexte.- Story Mapping
des rituels de synchronisation
Des rituels et des outils de synchronisation pour adapter les réalisations et de la capacité du collectif à réaliser les activités au contexte :- Gare centrale
- Réunions journalière : temps court (daily meeting)
- Réunions de triage et priorisation des activités (lancement)
- Ateliers de préparation et synchronisation des activités (grooming)
- Réunions de bilan du collectif (démo et retro)
Lien avec les concepts Animacoop
Gare Centrale - Tableau d'information ou radiateur d'information en lien avec la transparenceStigmergie - planification non prédictive, l'organisation en petites équipes qui se synchronisent lors de rencontres et des outils qui laissent des tracent.
Les Mantras de L'agilité
Manifeste Agile RadicalNouvel art du développement Agile
Agilité et Sociocratie avec claude Aubry
Eric est signtaire du manifeste Agile en 2012
Systématisation d'expérience
Systématisation d'expérience
Compostabilité
Compostabilité 1
Compostabilité 1- 1. tout n'est que poussière d'étoile
- 2. la nature se réorganise en permanence (les questions d'entropie toujours croissance)
- 3. les traces peuvent disparaître, s'éparpiller, de dissiper ou bien on peut les mettre ensemble dans un coin du jardin pour que cela puisse servir plus tard, à d'autres organismes qui y trouveront un intérêt
Les conditions de la compostabilité
De la compostabilité, il faut donc retenir trois choses :- 1. elle se pense et se prépare très en amont,
- 2. elle permet de mettre fin aux projets lorsque nécessaire tout en leur assurant un nouveau départ,
- 3. elle nécessite le partage sincère de l'ensemble des ressources produites.
Rendre son projet compostable, c'est fertiliser les idées en les partageant et tendre vers des organisations plus vivantes, vivaces et vivables.
cycle de vie
Pour quoi faire?
La compostabilité comme pré-requis à la création de valeur ajoutée
Le premier des intérêts de la compostabilité, c'est de favoriser la création de richesses humaines. On peut expliquer ce principe en dissociant trois niveaux de richesse d'un groupe humain (cf article de Gatien Bataille) :- les richesses de niveau 1 : c'est la juxtaposition des richesses individuelles apportées par chacun des membres ;
- les richesses de niveau 2 : Ce sont les productions dérivées et coproduites par le groupe à partir des richesses individuelles de ses membres ;
- les richesses de niveau 3 : Ce sont les productions dérivées et coproduites par le groupe ET les groupes avec qui il échange en mutualisant leurs richesses de niveau 2 respectives.
La compostabilité permet donc la création de richesses inédites grâce au réagencement de richesses existantes ; Cela est rendu possible par leur partage sincère.
Comme Architecture du Bien vivre
Autour de projets ou de structures, se créent des architectures qui peuvent tout autant libérer qu'enfermer les humains qui y agissent. Une architecture compostable permettra à chacune de ses composantes d'y entrer, d'en sortir, d'y contribuer et d'en tirer profit à travers des « accords de travail » clairs.La compostabilité favorise donc une architecture profitable tant à la structure qu'à l'individu, en limitant les impacts négatifs de la mort de l'un ou l'autre.
La compostabilité comme principal vecteur d'un changement d'échelle
La compostabilité constitue donc un formidable moteur d'innovation sociale, à même d'assurer un changement d'échelle résolvant des défis qui se posent à l'humanité.L'essentiel de la systématisation
Définition selon Oscar Jara
Oscar Jara, directeur du CEP-Alforja au Costa Rica, et un de ses principauxthéoriciens et praticiens, la définit en ces termes :
La systématisation est une interprétation critique d’une ou de plusieurs expériences qui, à partir de l’organisation et de la reconstruction de celle(s)-ci, met en évidence ou explicite la logique des processus qui se sont déroulés en elle(s) : les facteurs qui sont intervenus, la manière dont ils se sont mis en lien et pourquoi ils l’on fait sous cette forme.
Une seconde définition
C'est une interprétation critique d'une exprienceUne reconstruction et réorganisation des registres
mettre en évidence la logique des processus
Une troisième
Définition à retenir : La systématisation d'expérience invite à une relecture critique des expériences par ré-organisation des registres (ce que l'on a collecté) pour mettre en évidence la logique des processus qui se sont déroulés.Pourquoi systématiser nos expériences
- Comprendre plus en profondeur nos expériences pour améliorer notre pratique : actions, projets collectifs, projets institutionnels, compétences, comportements, combats sociopolitiques...
- Echanger et partager nos apprentissages avec d’autres acteurs d’expériences similaires.
- Contribuer à enrichir le champ de la théorie avec des savoirs issus directement de nos pratiques, de nos expériences
Quand utiliser la systématisation dans un collectif?
La systématisation est un processus facilitant la compostabilité la création de richesse, la création de communs de la connaissance. Cela peut aussi faciliter l'affirmation de l'identité d'un groupe et ses transformations. On peut par exemple l'utiliser dans les contextes suivants :- Pour Faire un bilan après un festival / atelier
- Préparer une Assemblée générale
- Faire évoluer son organisation
- Quand on a besoin de d’améliorer nos pratiques collectives
- Quand on veut générer de nouveaux apprentissages collectifs
- Quand on a vécu une expérience traumatisante
- Quand on veut mettre en valeur une expérience collective
Rétrospective
- Se réalise quand l’expérience est terminée
- Pour améliorer de futures expériences
- Débute durant le déroulement de l’expérience
- Pour rectifier ou réorienter un processus
- Se réalise dès le début de l’expérience
- Pour améliorer la pratique et/ou rectifier le processus
Le processus
Trois temps fondamentaux
• Reconstruire et organiser le processus vécu• Réaliser une interprétation critique de ce processus
• En extraire des enseignements et les partager
La méthode du CEP Alforja, d’après Oscar Jara
- 1. Le point de départ
- A. Avoir participé à l’expérience
- B. Posséder des registres de l’expérience
- 2. Les questions initiales
- A. Pour quoi voulons-nous systématiser ?
- Définir le ou les objectifs
- B. Quelle(s) expérience(s) voulons-nous systématiser ?
- Délimiter l’objet de la systématisation
- C. Quels aspects centraux de ces expériences voulons-nous systématiser ?
- Préciser un axe de systématisation
- D. Quelles sources d’information utiliser ?
- E. Quelle sera notre démarche ?
- A. Pour quoi voulons-nous systématiser ?
- 3. La récupération de l’expérience (Que s’est-il passé ?)
- A. Reconstruire l’histoire
- B. Ordonner et classer l’information
- 4. La réflexion de fond (Pourquoi cela s’est-il passé ?)
- A. Analyser
- B. Interpréter de façon critique
- 5. L’arrivée (et le point de nouveaux départs)
- A. Formuler des conclusions
- B. Communiquer les apprentissages
Sources
ressource quinoapetite synthèse
video : La systématisation d'expériences : formation ITECO avec Oscar Jara Holliday
site iteco.be
Manuel de systématisation
le guide écrit par Oscar Jara
Mantras
« Le monde n’Est pas, le monde Devient ».Paulo Freire
« L’Histoire n’est pas prédéterminée : elle s’échafaude grâce à la volonté, la conscience, l’action et l’imagination des hommes et des femmes de chaque époque ; et la résultante de cet effort créateur n’est jamais une invention absolue ni une apparition magique. Elle vient toujours en réponse à des aspirations en devenir, à des défis latents, à des illusions en germes ou à des décisions cruciales, fécondés et amoncelés lentement tout au long des expériences de vie. »
Oscar Jara
« Les principaux problèmes dans le monde résultent de la différence entre comment fonctionne la nature et la manière dont pensent les gens »
Gregory Bateson
« La parole et l’acte ne s’étaient jamais rencontrés. Quand la parole disait non, l’acte disait oui. Quand la parole disait oui, l’acte disait non. Quand la parole disait plus ou moins, l’acte faisait moins ou plus. Un jour, la parole et l’acte se croisèrent en rue. Comme ils ne se connaissaient pas, ils ne se reconnurent pas. »
Eduardo Galeano
Ressource sur l'archipelisation
Ressource sur l'archipelisation
Introduire l'archipélisation
Géographiquement, un archipel est un ensemble d’îles, souvent très diverses, mais toutes situées dans une zone spatiale, climatique et économique similaire.Par analogie, on nommera “archipel” un ensemble d’organisations, souvent très diverses, mais ayant toutes la volonté de développer une raison d’être commune dans le respect de leurs identités-racine et de leurs identités-relation. Edouard Glissant, pensée creole, creolisation
Ressources
Communauté d’organisations ayant toutes la volonté de développer une raison d’être commune dans le respect de leurs identités-racine et de leurs identités-relation.
Voir identités-racine et identités-relation
- La perméabilité des réseaux (en relation sans appropriation)
- Côté économique, côté bio-diversité et vivant
- Les archipels
- se racrocher à la notion de commun et des réseaux
Permaculture et le vivant :
- les lisières et les relations que nous entretenons avec des ennemis potentiels
- la question des adventices
archipelisation
Edouard Glissant
Comment ça résonne dans nos structures et nos projets ?
Lecture des documentsLes archipels
Jardin des geeks
Archipel chez framasoftSur movilab
Jardin des jours heureux
Archipel Agora des jours heureuxles fondamentaux osons les jours heureux
la symbolique des archipels
identité racine et
identité relation
Jardin des Archipels
Archipel une notion dont le temps et venul'agora des archipels
Jardins des organisations
Micropolitique des groupesL'art de conté nos expériences collectives
Conférence à 3 voix
Conférence exceptionnelle à 3 voix : Témoignages sur stigmergie et compostabilité lisière & interdépendance au reste du mondeExpérimenter la stigmergie, c'est expérimenter l'absence de contrôle. La stigmergie avec son principe d'autorisation à priori bouscule jusqu'à nos organisations coopératives qui portent encore des vestiges de contrôle à priori. Comment penser que l'absence de contrôle va nous libérer alors que les rituels et les coutumes de nos organisations s'appuient sur la culture du contrôle, le culte du héros et du développement personnel? Et comment pouvons nous construire des organisations sur le paradigme de la stigmergie?
Considérer que le changement est plus politique que seulement organisationnel. Ce n'est pas une recherche d'efficacité mais plutôt de robustesse.
Une approche de changement de culture par de nouveaux rituels
Une approche du changement par développement viral d'expérience positive
Une
Modèle économique
Qu'est-ce qu'être riche?
Du vieux-francique *riki (« puissant »)[1]. En ancien français, le mot avait encore le sens de « puissant », puis le sens de « prospère » a fini par l’emporter au cours du XIIIe siècle.« puissant, pourvu de grands biens »
la formule de Varron : « Le riche, comme un dieu, semble ne manquer de rien. »
S'oppose à pauvre...
Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations - adam smith
Un concept financier (évaluation par le capital), social (égalité)
Où touver la richesse?
On va toujours chercher les réponses à la richesse chez les économistes, les créateurs d'entreprises à succès à impact. Bref des personnes charismatiques qui créent de la valeur grâce à un business plan béton et qui peuvent faire levées de fond de milions d'euros .Plus rarement, on va rarement chercher la richesse chez les jardiniers. Pourtant, la fonction principale des jardiniers est d'aller chercher la richesse et l'abondance. Ils cherchent l'abondance de matières (Minérales, Organique, Eau), l'abondance d'énergie (soleil, chaleur du sol, mouvements)
Entre abondance et rareté, pourquoi faut-il créer de l'abondance?
principe 3 de la permaculture : Créer une production‘On ne peut pas travailler l’estomac vide’
En permaculture, il ne suffit pas de produire, il faut aussi chercher à obtenir des résultats vraiment utiles à chaque étape du travail entrepris.
Modèle économique c'est explorer les lisières, les bordures
Manifeste du tiers paysageDans son manifeste Gilles Clément Jardinier philosophe oberve que :
11 – Les limites – interfaces, canopées, lisières, orées, bordures – constituent en soi des épaisseurs biologiques. Leur richesse est souvent supérieure à celle des milieux qu'elles séparent
Pour les permaculteurs les bordures ont un rôle essentiel pour l'émergence de richesses : ‘La bonne route n'est pas toujours la plus fréquentée‘.
Qu'est-ce que cela peut signifier?
Pour un entrepreneur, cela signifie que la voie tracée telle qu'on peut la décrire dans un business plan où dans un modèle économique n'est pas naturelle. Les chemins de vie et d'émergence d'une activité qui permet à son créateur d'atteindre la richesse matériel qu'il souhaite et la richesse sociale et la richesse intérieure n'est pas une succession d'étape à franchir mais plutôt une exploration des bordures.Comment savoir que l'on se trouve sur une bordure?
Vous êtes probablement sur une bordure si :- Les juristes, comptables, notaires ne savent pas répondre à votre attente.
- L'état ne finance pas votre activité alors qu'elle porte un intérêt général.
- Les banques habituelles refusent de vous financer
Sur les bordures se trouvent les innovations
Exemples :- Babyloan dont le fondateur Arnaud Poissonnier a participé à la rédaction de la loi sur la finance participative
- Les habitats partagé et la loi Alur
Agilité
les exemples qui peuvent parler aux associations :- la gestion d'une liste importantes d'actions à coordonner
- faire avancer un projet collaboratif avec de nombreuses personnes et sur la durée
- gérer un après workshop
- changer son organisation
- changer de système d'information
- gérer un changement important avec beaucoup de monde
changer de culture
Henrik Kniberg
- Le MVP focus sur la valeur
- Arrêter de commencer, commencer par finir
- Agile = Iterative et Incrémental (la spirale)
- Maximiser la valeur pas le volume produit ni la quantité (signifie qu'il faut s'interroger sur ce qui a de la valeur pour l'organisation)
- Communiquer pour rendre les actions transparentes
- minimiser la distance entre utilisateur et développeur
- des équipes qui collaborent avec le bénéficaires
- des équipes autonomes
- Avoir une vision long terme, focus sur la valeur
10 ways
henrik kniberg
les lois de la Gestalt
Des principes de design de la permaculture :
Les lois de la Gestalt appliquées au Design
- La loi de la bonne forme.
- La loi de proximité
- La loi de similarité
- La loi de continuité
- La loi de clôture.
- La loi de destin commun.
- La loi de familiarité